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Jean-Baptiste Loeillet 6 Suites pour clavecin
Suites n°1 à 6
Maria Banaszkiewicz-Bryla, clavecin
Avant que Jean Baptiste Loeillet (Lullie ou Lully), dit John Loeillet of London (1680- 1730) n’arrive, après des études à Gand et à Paris, par Londres vers 1705, les amateurs de l’art du clavecin ont eu l’occasion de connaître les huit suites d’Henry Purcell, mises à la disposition des musiciens amateurs en 1696, un an après la mort de leur auteur. En dehors de cela, la publication de manuels et de matériel d’enseignement de la musique, dont un recueil de danses Court Ayres or Pavins, Almaines, Corants and Sarabands (1655) et New Lessons and Instructions for the Virginals (1678) de John Playford et des œuvres de John Blow, a peut-être encouragé le nouveau venu des Flandres à se lancer dans l’enseignement du clavecin, ce qui lui a valu le titre de maître de clavecin.
Sur la page de titre, le compositeur a écrit qu’il donnait à l’interprète Six Suits of lessons for the Harpsicord or Spinnet in most of the Key’s with Variety of Passages and Variations Through the Work (orthographe originale), c’est-à-dire des leçons dans différentes tonalités avec des passages et des variations variés. En regardant le texte musical, on peut immédiatement supposer que le compositeur a voulu enseigner l’improvisation et plus généralement l’art du partimento, très en vogue à l’époque et utile pour enrichir l’interprétation. On peut cependant émettre l’hypothèse que l’esthétique italienne était la plus séduisante pour le compositeur flamand qui, comme beaucoup d’autres compositeurs du continent, a lié sa vie à Londres.