Les trésors ressuscités de Georg Österreich Musica Gloria

Cantates du Nord de l’Allemagne vers 1700

JOHANN THEILE [1646-1724]

Gott, sei mir gnädig

HEINRICH BOKEMEYER [1679-1751]

Me miserum!

MICHAEL ÖSTERREICH  [1658-1709]

Vater unser

GEORG ÖSTERREICH [1664-1735]

Ich bin die Auferstehung und das Leben

JOHANN PHILIPP FÖRTSCH  [1652-1732]

Daß  weiß ich fürwahr

JOHANN FRIEDRICH MEISTER  [1640-1697]

Ach daß die Hülfe aus Zion

GIULIO GIULIANI [? - ?]

Plaudant caeli exsultent spherea

GEORG ÖSTERREICH [1664-1735]

42-50] Weise mir Herr, deinen Weg

Musica Gloria

Depuis des lustres, Georg Österreich est un musicien méconnu. Sa collection de musique vocale, la plus grande en Europe centrale autour de 1700 (qui contient à la fois des œuvres religieuses célèbres de l’époque avant Bach et beaucoup de musique profane italienne), n’était connue que sous le nom de son deuxième propriétaire, Heinrich Bokemeyer, cantor de Wolfenbüttel. Pendant des siècles, ses propres œuvres n’ont même pas été jouées.

Toutes les œuvres de ce programme proviennent de sa collection et illustrent presque toutes les facettes de son activité artistique. Les deux prédécesseurs d’Österreich à Gottorf sont représentés par une œuvre chacun: Johann Theile (le professeur d’Österreich dans ses premières années à Wolfenbüttel) par un psaume concertant, et Johann Philipp Förtsch par un spécimen de l’ancêtre de la cantate d’église plus tardive, où l’ensemble chante un texte biblique encadrant des strophes solistes au centre. Giulio Giuliani, alto italien virtuose à la cour de Wolfenbüttel, où il fut le professeur de chant et collègue d’Österreich, met en musique un texte latin; l’autre composition sur un texte latin, d’une période bien ultérieure, est l’œuvre d’un élève d’Österreich, Heinrich Bokemeyer (à qui la collection musicale fut cédée). Le frère d’Österreich, Michael, lui-même compositeur expérimenté (mais travaillant à Gottorf comme membre de l’administration militaire!), écrivit une pièce expressive sur la prière du Seigneur; quant à Johann Friedrich Meister, organiste à Flensburg, il fut l’une des premières connaissances d’Österreich lors de son séjour à Gottorf.