Rafael Orozco
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Rafael Orozco

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Rafael Orozco Philips Legacy

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‘Un virtuose de feu’, voilà comment Stereo Review décrit le pianiste Rafael Orozco (1946-1996) dans les concertos de Rachmaninov dirigé par Edo de Waart. 

Vous trouverez également dans ce coffret l’intégrale des enregistrements Philips de l’un des plus grands concertistes espagnols, un aristocrate du piano, lauréat du Concours de piano de Leeds en 1966. 

Chopin, Schumann, Liszt et Rachmaninov, la passion et la poésie dominent ses interprétations.

CD 1

CHOPIN Piano Concerto No. 2

Andante spianato et Grande Polonaise brillante

Edo de Waart

CD 2

CHOPIN The Four Scherzos

Nocturne Op. 62 No. 2;* Berceuse

*FIRST RELEASE ON CD

CD 3

CHOPIN Piano Sonata No. 2

LISZT Piano Sonata in B minor

CD 4

SCHUMANN Kreisleriana; Fantasie

CD 5

RACHMANINOFF Works for Piano

Preludes Opp. 3/2, 32/10* & 23/5; Melodie Op. 3/3; Polichinelle Op. 3/4*; Liebesleid (after Kreisler); Études-tableaux Opp. 33/3,* 33/6* & 39/5*; Moment musical Op. 16/3*

*FIRST RELEASE ON CD

CD 6

RACHMANINOFF Piano Concertos Nos. 1 & 4

Edo de Waart

CD 7

TCHAIKOVSKY Piano Concerto No. 1

RACHMANINOFF Piano Concerto No. 2

Edo de Waart

CD 8

RACHMANINOFF Piano Concerto No. 3

Rhapsody on a theme of Paganini

Edo de Waart

Sa victoire à Leeds en 1966, malgré quelques controverses, lui avait valu l’oreille attentive de Suvi Raj Grubb et un contrat prometteur avec HMV qui cessa après une poignée de microsillons (dont j’espère toujours la réédition au complet dans un beau petit coffret chez Warner). Le jeune homme n’avait pu enregistrer son répertoire concertant, RachmaninoffTchaïkovskiChopinPhilips allait rendre la chose possible au cours des années soixante-dix, capturant sa sonorité profuse avec l’art qui avait manqué aux ingénieurs d’His Master’s Voice.

Des concertos donc, le Second de Chopin (avec l’Andante spianato et Grande Polonaise) modèle d’élégance et de raffinement, le Premier de Tchaïkovski joué à une certaine hauteur, tous ceux de Rachmaninoff et la Rhapsodie avec pour partenaire idéal Edo de Waart avec son orchestre de Rotterdam et, luxe supplémentaire, côté Rachmaninoff, le Royal Philharmonic.

Les albums Rachmaninoff apportèrent un éclairage nouveau, Orozco s’y livrant à des raffinements, une poésie romantique, qui allaient à rebours du geste drastique posé par le compositeur. Ce ton singulier ne s’est pas estompé, l’oreille est toujours surprise par cette relecture lyrique, qui culmine dans les Premier et Troisième Concertos, emplis de pas de côté, si libre jusque dans le jeu concerté avec un orchestre qui semble se fondre dans les volontés du pianiste. Magique !, jusque dans un 4e Concerto comme pris à rebours de sa modernité affichée, et tout comme le microsillon consacré à un concert de pièces solistes, dominées par trois Etudes-tableaux, véritables poèmes.

Que la sonorité d’Orozco était belle sous les micros des ingénieurs de Philips, piano sans marteau, clavier profond et ailé, ampleur des harmonies exaltée par un arc-en-ciel. L’art de timbrer saisit au long des Scherzos de Chopin qui osent le raptus, lecture au noir fascinante par sa tension qui ne dépare jamais la pure beauté d’un Steinway admirable de profondeur. La Berceuse en sera magnifiée, le clavier chantant avec un naturel désarmant tout comme le Nocturne en mi majeur qu’on croirait chanté par un baryton. La Deuxième Sonate sera de la même eau, et au revers quelle Sonate de Liszt !, éperdue et pourtant tenue, où Orozco abandonne cette maîtrise qui parfois bridait son élan au studio : le disque Schumann en fait un peu les frais, Kreisleriana surtout, manquantes de caractère, d’élan mais la Fantaisie laisse rayonner son impeccable architecture et enfin le pianiste traverse le miroir dans un Langsam comme venu d’un autre monde.

ELQ4843734
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Fiche technique

Format
Coffret 8 CD
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