Dvorak Deep in the Forest Quatuor Akilone

Quatuor n°14 op.105

Les Cyprès «Echo of Songs» B.152

Quatuor Akilone

Magdalēna Geka, 1er violon

Elise De-Bendelac, 2nd violon

Perrine Guillemot-Munck, alto

Lucie Mercat, violoncelle

LES CYPRÈS, B.11 est à lʼorigine un cycle de chants de Dvořák sur des poèmes de Gustav Pfleger-Moravský. Poète de la nature, Pfleger- Moravský invente des paysages à travers les éléments naturels qui les composent, tout en sʼattachant à révéler la dimension symbolique de la nature comme vecteur des états dʼâme et des sentiments les plus puissants. Lʼoeuvre de Dvořák est empreinte de cette approche éminemment romantique, bien que traduite en musique de façon moins tragique ̶ il était lʼun des compositeurs les plus joyeux de sa génération !

Dvořák sublime ces textes très tourmentés avec une lumière rare pour lʼépoque, emplie de danses et de rythmes caractéristiques tchèques. Œuvre de jeunesse pour un amour impossible, cette pièce vocale accompagnera Dvořák sa vie durant. Ainsi, on entend Les Cyprès en écho dans toute sa musique ; il les aura dʼailleurs lui-même retranscrit pour quatuor à cordes : cʼest cette version de lʼoeuvre, Les Cyprès B.152 ou Échos des Chants de Dvořák, qui est au coeur de cet enregistrement.

La pièce accompagne lʼensemble depuis plus de 10 ans et réunit ses quatre musiciennes dans une recherche singulière de mise en voix des instruments dʼarchets. Le discours à travers les sons (la rhétorique) et le phrasé poétique, points cruciaux dans la recherche dʼinterprétation que mène lʼensemble, passent ici dʼune dimension sensorielle à une autre, avec pour sujet commun lʼamour et ses variations à travers chaque chant et relié à une nature très présente (rochers, ruisseau…).

Le Quatuor n°14 op. 105 marque le retour de Dvořák dans son pays natal (après son exil aux Etats-Unis) et la mort de Jospehina pour qui il composa Les Cyprès (on trouvera dans la coda du Concerto pour violoncelle en si mineur, composé au même moment, un extrait de lʼun des chants quʼelle préférait).