Robert Schumann (1810-1856) Sur les épaules des géants Bruno Mantovani, piano
Fantaisie Op.17
Davidsbündlertänze Op. 6 [1837] 1ère édition
Marco Mantovani, piano
La devise « des nains sur les épaules des géants » est utilisée depuis le Moyen Âge (nani gigantum humeris insidentes) pour exprimer la dépendance de la culture moderne à l’égard de l’ancienne. Les modernes sont comme des nains par rapport aux grands penseurs et artistes du passé, mais en montant sur leurs épaules ils peuvent voir plus loin.
Dès son plus jeune âge, Schumann était conscient d’être une partie indivisible de la culture musicale allemande. Déjà dans sa vingtaine, il écrit dans son journal : « L’avenir doit être l’écho le plus élevé du passé » et dans le premier numéro de la Neue Zeitschrift für Musik (2 janv. 1835) il publie le manifeste suivant : « Nos intentions sont fermes depuis le début, et elles sont assez simples : être conscient des temps passés et de leurs contributions, et les mettre en évidence comme la seule source pure dans laquelle l’effort artistique actuel peut trouver une force renouvelée. »
« Dès le premier instant, j’ai découvert quelqu’un de grand talent, d’une musicalité merveilleuse, désirant comprendre et jouer la musique de façon profonde : Marco Mantovani.» Maria-Joao Pirès