Chevalier de Saint-George Sonates pour piano Mylène Alexis-Garel
Chevalier de Saint-George (1745-1799)
Sonates pour piano
Sonate en mi b majeur
Sonate en sol mineur
Sonate en ré majeur
Sonate en ré majeur
Sonate en fa mineur
Sonate en do majeur
Sonate en fa majeur
Sonate en do majeur
Mylène Alexis-Garel, piano
(d’après un manuscrit de la Bibliothèque Nationale de France, Paris)
Les sonates pour piano occupent le quart d’un édifiant manuscrit de 212 pages consacré à des « Trio (Duos), pour la Piano Forte et Violon Del Sigr St Georges, pour Madame La Comtesse de Vauban, 1775-1790 ». Elles forment un corpus restreint du catalogue saint-georgien, riche de près de trois cents oeuvres, destinées essentiellement à l’orchestre, aux formations de chambre et à la voix.
Délicates, parfois introspectives, fougueuses, sentimentales ou d’une lancinante nostalgie, les sonates relèvent du style galant et du courant de la « sensibilité » de l’École de Mannheim. D’un art consommé, irrigué par la danse et le chant, elles puisent leur inspiration mélodique aux sources expressives des ariettes de l’opéra-comique et des romances.
Son œuvre musicale incarne les idées philosophiques de la France des Lumières, ce « droit au bonheur » dans la pleine effervescence des salons de la capitale
• Né le 25 décembre 1745 en Guadeloupe, à Basse-Terre, dans les hauteurs de Baillif, Joseph Bologne, plus connu sous le nom de Chevalier de Saint-George, est le fils d’une esclave d’ascendance africaine, Anne, dite « Nanon », et de Georges de Bologne de Saint-George, un riche colon, propriétaire de plantations, qui occupera dès 1757 l’une des 25 charges de « gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi »
• Mylène Alexis-Garel est une pianiste et musicologue française diplômée de l’École normale de musique de Paris-Alfred-Cortot et de l’Université de Paris IV-Sorbonne. Elle est née à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, d’une famille de musiciens et de mélomanes. Initiée à la musique par son père, pianiste, elle embrasse le grand répertoire aux côtés de la pédagogue Jenny Albanèse-Grand. à Paris, ses maîtres furent les pianistes Antonio Ruiz-Pipó, André Gorog, Marc Poujol, Jérôme Granjon et le compositeur et chef d’orchestre, Hacène Larbi.