Franz Schmidt Le Livre au sept sceaux The book with seven seals, Symphonie n°4

À la césure des deux parties du Livre des sept sceaux, une pièce pour l’orgue seul rappelle quel maître de cet instrument fut Franz Schmidt. Le motif qui hantait toute la Quatrième Symphonie, tombeau pour sa fille, y rode tel un spectre.

L’éditeur y a-t-il songé ?, plaçant pour vaste prélude au Livre l’enregistrement princeps de la Quatrième Symphonie que Rudolf Moralt enregistra pour Philips le 7 septembre 1954, microsillon qui connut un succès relatif, mais surprenant tout de même, paru aux Etats-Unis sous étiquette Epic. L’un des plus beaux disques, avec son album de Valses de Strauss, de ce chef assez fabuleux que seule une mort précoce priva de véritable postérité.

Version magistrale, d’une clarté polyphonique absolue, envoyée aux oubliettes par les somptuosités stéréophoniques de la gravure de Zubin Mehta et des Wiener Philharmoniker, mais dont seul Yakov Kreizberg aura su retrouver la douloureuse amertume (Pentatone).

J’avais totalement oublié les anciens long playing Amadeo qui révélaient en 1962 Das Buch mit sieben Siegeln aux discophiles. Vergogna !, car y règne le saint Jean de Patzak proclamant son Apocalypse, indétrôné, insurpassé, même par Anton Dermota. Atout majeur de cette gravure princeps, les solistes et le vaste chœur, tous proclamant l’ouverture des sept sceaux avec ferveur ou épouvante.

On trouvera dans le concert de Mitropoulos à Vienne (avec Dermota, qui fut dans le quatuor de la création par Oswald Kabasta à Vienne le 15 juin 1938, la bande doit bien exister quelque part), plus de tension, et pour les maléfices de la seconde partie plus de caractère sous les baguettes d’Harnoncourt (Teldec) ou de Kristjan Järvi (Chandos), mais Julius Patzak…