Michel Lambert Leçons de ténèbres Ensemble Les Temps Présents, Monique Zanetti

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    Michel Lambert (1610-1696)

    Première Leçon du Mercredi Saint

    Deuxième Leçon du Mercredi Saint

    Troisième Leçon du Mercredi Saint

    Etienne Richard (1621-1669)

    Allemande en sol m.

    Louis Couperin (1626-1661)

    Psaume VM 7.675

    Symphonie en sol

    Psaume VM 675

     

    Monique Zanetti, soprano

    Ensemble Les Temps Présents

     
    Si les leçons de Cambefort évoquées par Loret en 1661 semblent irrémédiablement perdues, l’on associe traditionnellement aux Ténèbres de 1662-1663 le premier des deux cycles complets (soient 18 leçons) que nous a laissés Michel Lambert, dont on entend ici les trois leçons du mercredi saint (ou premier jour). Leur style très mélismatique correspond en effet à ce qui fit la notoriété du compositeur dès la publication de ses premiers Airs gravés (Paris, Charles de Sercy, 1660), à une ou deux voix seules et basse continue, augmentés de ces fameux « doubles » ornés si caractéristiques de l’art vocal français du temps.

    Né en 1610 à Champigny-sur-Veude, entre Touraine et Poitou, formé au sein de la Musique du frère du roi, Gaston d’Orléans, Michel Lambert était depuis les dernières années du règne de Louis XIII un maître de chant recherché. Nommé maître de la Musique de la Chambre du roi en 1661, il fut l’artisan indispensable des fêtes de la cour, fournissant la plupart des récits des ballets royaux dansés par ou devant Louis XIV. Chanteur, théorbiste, familier des salons mondains, il fut l’ami des poètes galants du temps dont il mit en musique les poésies dans ses « airs sérieux », genre vocal raffiné qui dominait alors le paysage musical profane et dont il fut vite reconnu comme l’un des grands maîtres. Dans le sillage de son maître Pierre de Nyert, il s’illustra particulièrement dans cet art subtil qui consistait à agrémenter les airs d’une ornementation foisonnante mais toujours élégante et raffinée, constamment soumise aux exigences sémantiques et prosodiques du texte. Basé sur un riche langage ornemental chargé de tremblements, cadences, passages, « coulements », ports-de-voix et autres « avant-sons », cet « art de bien chanter » fut théorisé par Marin Mersenne, Bertrand de Bacilly ou encore Jean Millet, « chanoine surchantre » de la cathédrale de Besançon qui, à travers les airs et motets pris comme exemples de sa Belle méthode (1666), montre qu’il s’appliquait tant au chant profane que religieux. Toute l’œuvre de Lambert, ses très nombreux airs sérieux bien sûr, mais aussi ses compositions religieuses, toutes destinées aux Ténèbres (deux cycles complets de leçons et un Miserere), témoigne à la fois de cet art et de cette porosité.

    Dans ce qu’elles font la subtile synthèse de traditions de chant liturgique et mondain, les leçons de Ténèbres de Lambert, ouvrant la voie à des compositeurs comme Marc-Antoine Charpentier, François Couperin, Nicolas Bernier, Michel-Richard de Lalande ou encore Sébastien de Brossard, représentent ainsi véritablement la quintessence de l’art du chant du Grand Siècle.