Scarlatti - Royer Extase baroque Alexandra Lescure, piano

DOMENICO SCARLATTI (1685-1757)

Sonate, K.35

Sonate, K.109

Sonate, K.6

JOSEPH-NICOLAS-PANCRACE ROYER (1703-1755)

La Zaïde  

DOMENICO SCARLATTI

Sonate, K.213  

Sonate, K.175

JOSEPH-NICOLAS-PANCRACE ROYER

Le Vertigo

L'Aimable

DOMENICO SCARLATTI

Sonate, K.144

JOSEPH-NICOLAS-PANCRACE ROYER

Les Tendres sentiments

La Marche aux sacrifices

La Marche des Scythes

Alexandra Lescure, piano

Dans cet album consacré à Scarlatti et Royer, il est d’abord question du lien entre musique et sacré. D’un état d’émerveillement ou d’exaltation absorbant tout autre sentiment, la musique de ces maîtres du XVIIIème siècle nous transporte vers un ailleurs par la jubilation d’un jeu trépidant, la contemplation de pièces suspendues à l’éternité ou la transe de danses rituelles aux répétitions obsessionnelles. Ce disque qu’Alexandra Lescure ressent tel un voyage initiatique, plonge dans le ravissement inouï du souffle de la matière sonore. La pianiste façonne l’architecture de ces œuvres sous un regard analytique, musicologique, poétique et mystique.

Né la même année que Bach et Haendel, Domenico Scarlatti (1685-1757) est le sixième des dix enfants d'Alessandro, célèbre compositeur d'opéras napolitains. Ce musicien aux talents précoces s'est quasi-exclusivement destiné au clavecin, quittant l'Italie pour l'Espagne et le Portugal où ses qualités de pédagogue et de concertiste le propulsent à la cour de la princesse lisboète Maria-Barbara puis à celle de son époux, le Roi d'Espagne Ferdinand VI.

Figure musicale majeure sous Louis XV, Pancrace Royer (1703-1755), Français né en Italie, incarne au clavecin un baroque flamboyant sinon décadent qui s'exprime par la puissance de ses contrastes, la richesse de ses harmonies et la diversité de ses dessins mélodiques.

Si l'œuvre gigantesque de Scarlatti – plus de 550 sonates – est entrée au répertoire des pianistes depuis les disques de Marcelle Meyer dès les années 1940, le répertoire de son jeune confrère demeure étrangement la chasse gardée des clavecinistes. Il s'agit donc ici du premier enregistrement pianistique de la plupart des pièces du recueil publié en 1746, à travers lequel Alexandra Lescure montre à quel point l'art raffiné et tellurique de Royer sied merveilleusement au piano.