Oeuvres de John Cage, Sylvano Bussotti, Giacinto Scelsi, Betsy Jolas, Sharon Kanach, Jacob Druckman, Joëlle Léandre
Joëlle Léandre,
contrebasse
Deux disques des années
80-90, introuvables, sont rééditées ici dans un élégant coffret. Deux disques
qui traversent toutes les questions qui secouent la musique d’aujourd’hui et
celle du XXe siècle – musique écrite / musique improvisée (et leurs interstices
entre-deux). Deux “Joëlle Léandre” suggèrent d’un parcours singulier et
emblématique, de Scelsi ou Cage à Taxi.
Née en 1951, la “femme contrebasse” n’a cessé de jouer, d’expérimenter, de
lutter pour toutes les causes et en majesté celle de la contrebasse.
L’instrument le plus grave de la famille des cordes a longtemps été considéré
comme accompagnant, assurant les soubassements de l’orchestre. C’est récemment
que la contrebasse a pris son essor sonore et virtuose, et les compositeurs ne
l’ont plus boudée. Joëlle Léandre est inscrite dans les toutes premières lignes
de cette histoire…
JOËLLE LEANDRE, GIPSY QUEEN par Francis Marmande
Joëlle Léandre recto verso : extraits
Joëlle face aux grands compositeurs qui l’auront assez
aimée pour lui dédier des créations. Ici, Betsy Jolas, Giacinto Scelsi (trois
œuvres), John Cage (deux pièces), Jacob Druckman, Joëlle compositrice,
Bussotti, et Sharon Kanach. …
Devant son exactitude, la joie sobre de sa sonorité, ses étincelles de lumière,
on sait ce qu’ils attendent d’elle, Joëlle, la femme contrebasse. On comprend.
Pour un écrivain de musique, rien de plus beau que de rencontrer un corps qui
sait incarner l’écriture. Qui va plus loin. Qui ouvre à ce que l’auteur ne
savait même pas de lui-même. Gershwin dit un jour : « On n’avait pas
compris que nos chansons étaient si belles, jusqu’à ce qu’Ella Fitzgerald les
chante… »