Maurice Emmanuel Les 6 sonatines pour piano Patrick Hemmerlé
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Maurice Emmanuel (1862-1838)
Sonatine No. 1, Op. 4 "Bourguignonne" (1893)
Sonatine No. 2, Op. 5 "Pastorale" (1897)
Sonatine No. 3, Op. 19 (1920)
Sonatine pour piano No. 4, Op. 20 "en divers modes hindous" (1920)
Sonatine pour piano No. 5, Op. 22 “Alla francese” (1925)
Sonatine pour piano No. 6, Op. 23 (1926)
Patrick Hemmerlé, piano
De temps en temps apparaît sur le paysage musical un compositeur qui semble sortir de nulle part, dont les racines ne sont pas facilement identifiables, dont la lignée ne peut être retracée avec certitude. Même les compositeurs considérés comme révolutionnaires aujourd’hui - Beethoven, Scriabine ou Schoenberg - ont commencé comme héritiers de la génération précédente. Les racines du langage musical de Maurice Emmanuel sont d’un sol beaucoup plus lointain que ses contemporains ne pourraient jamais imaginer. Sous l’influence de Bourgault-Ducoudray, professeur d’histoire de la musique au Conservatoire, il s’intéresse à la musique modale. Cet intérêt devint vite une passion et devait nouer le nœud de son destin. En tant que professeur, il lutta pour l’inclusion dans notre langue musicale de ces modes qu’il trouva dans la Grèce antique, dans la musique liturgique, et dans la musique folklorique de sa Bourgogne natale. Il pensait qu’il y avait un moyen de donner un nouveau souffle à la musique européenne, une leçon que prit à la lettre l’un de ses élèves, Olivier Messiaen.
Yvonne Lefébure, pour qui fut écrite la 6e d’entre elles, les défendait avec tout son art. Marie-Catherine Girod les enregistra toutes, dévoilant un cycle courant sur plus de trente années où l’on pouvait lire l’évolution du piano français.
Dès la Sonate « Bourguignonne » (1893) avec son entre-glas dans l’Andante et sa ronde piquante du Finale, le piano d’Emmanuel avoue son goût pour le moderne. Sonatine après Sonatine, son art se fera naturaliste (les oiseaux de la Pastorale, entre Rameau et Ravel) ou fauviste (la 3e, aux harmonies et aux rythmes si complexes, proche de ce qu’écrivait alors George Enescu pour le piano), explorera les modes hindous ou l’esprit français (la 5e, dédiée à Robert Casadesus serait-elle une réponse au Tombeau de Couperin ?), avant de sonder les ambigüités de l’harmonie dans la fascinante 6e dont Olivier Messiaen, un des ultimes élèves du compositeur, aura retenu les leçons.
Dans ce paradis gorgé de couleurs sensuelles, le piano-orchestre de Patrick Hemmerlé déploie les sortilèges de timbres qu’il avait déjà mis à son somptueux album Roger-Ducasse, divagant des ragas, capturant des paysages, enchantant des danses. Il n’oublie jamais que ce cycle majeur du piano français regarde par ses opulences, ses ivresses, sa dispersion de la tonalité, vers l’avenir, musique absolument moderne, mais assez sage pour fuir les dictats. Et si demain il allait fouiller chez Pierné ? -Artamag'
Détails
Informations sur l'article
GTIN13
3770004972562
Format
CD
Référence
MLSCD018
Label
Melism